Le télétravail, c’est la santé ? Jamais l’exercice de sa profession à distance et non plus à son bureau n’avait eu autant le vent en poupe. Avec la crise sanitaire du nouveau coronavirus et le confinement, la part des salariés qui ont télétravaillé a atteint les 40%. “Il n’y aura pas de retour en arrière. Les freins culturels, liés notamment au fait que les managers aiment avoir leur équipe à proximité, mais aussi les freins technologiques et d’ordre sécuritaire ont sauté du jour au lendemain dans beaucoup d’entreprises”, explique au HuffPost Denis Monneuse, sociologue, directeur du cabinet de conseil Poil à gratter et auteur de Apprenez à jongler entre vie pro et vie perso aux éditions DeBoeck Supérieur.
Pour autant, ce “branle-bas de combat” initié pendant le confinement et qui se poursuit en partie aujourd’hui face à la reprise épidémique a aussi ses failles. A cet égard, représentants du patronat et syndicats ont convenu après plusieurs réunions de se retrouver pour des négociations autour de l’encadrement du télétravail le 3 novembre, le tout en vue d’un “accord” qui ne serait toutefois “ni normatif” “ni prescriptif”, a annoncé ce mardi 22 septembre Hubert Mongon, négociateur du Medef, avant de souligner: “5 millions de salariés, 5 millions de situations différentes”. Au programme des négociations: encadrement du volontariat, limites du télétravail, garde-fous sur le droit à la déconnexion et la continuité d’activité à domicile.
Autant de points qui doivent permettre de dépasser les images d’Epinal d’un cadre heureux exerçant ses responsabilités entre le jardin et le bureau aménagé de sa résidence secondaire, et derrières lesquelles se cachent un ensemble de disparités structurelles et organisationnelles qu’a aussi révélé la crise.
Source : Covid-19: la révolution du télétravail vire aussi au casse-tête | Le HuffPost