De la bienveillance à la bienfaisance en entreprise – HBR France

La société ayant perdu une partie de sa dimension spirituelle, est-ce désormais à l’entreprise d’alimenter la quête de sens de ses collaborateurs ?

Nous avons vu fleurir ces dernières années le concept de bienveillance, pour réhabiliter l’attention accordée à l’autre. La société ayant perdu une partie de sa dimension spirituelle, c’est l’entreprise qui, désormais, se réapproprie un vocabulaire initialement religieux pour alimenter la quête de sens de ses collaborateurs. Là où la bienveillance appartient au domaine de l’éthique, la bienfaisance embrasse une dimension morale qui dépasse la dimension religieuse.

La bienveillance se distingue de la bienfaisance comme la générosité́ de la charité́. « La bienfaisance consiste à contribuer au bien-être de nos semblables ; la bienveillance est le désir d’y contribuer. La bienfaisance n’est une vertu qu’autant qu’elle a la bienveillance pour compagne », comme le soulignait Jeremy Bentham, philosophe anglais du XVIIIe siècle (« Déontologie ou science de la morale », La Bibliothèque hédoniste, 2006).

La bienveillance relève du don, de cette disposition à contribuer au bien-être d’autrui, permettant même de favoriser son propre épanouissement. Pour le philosophe David Hume, se réjouir du bien-être d’autrui est une faculté́ naturelle. Dans un contexte de crise ou de transformations multiples, la bienveillance est de mise, s’attachant à comprendre avec confiance tout en créant les conditions nécessaires au collectif. La bienveillance est un des ingrédients qui permettent à une entreprise d’amener les équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes et à se dépasser.

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