La ministre chargée du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet lance une initiative majeure pour l’emploi des travailleurs expérimentés à partir du 29 avril prochain.

Comparée à d’autres pays européens, la France affiche une chute notable du taux d’activité dès l’âge de 53 ans. Nous avons comblé notre retard sur nos voisins européens sur la tranche de 55-59 ans, en revanche, nous affichons un taux d’emploi très bas pour les 60-64 ans. Seuls 35 % des 60-64 ans sont encore en activité, contre 61 % en Allemagne.
Cette chute s’explique en grande partie par le regard de la société sur les salariés expérimentés. Selon le défenseur des droits, l’âge est aujourd’hui la première forme de discrimination au travail. Pourtant, l’expérience a une valeur inestimable, et l’inclusion des travailleurs de plus de 50 ans améliore la productivité des entreprises. Mais, après 55 ans, l’accès à la formation est insuffisant, un candidat a trois fois moins de chances d’être rappelés pour un entretien et il restera plus longtemps au chômage.
Nos entreprises, nos finances publiques et la société dans son ensemble se privent donc de capacités productives et contributives précieuses. Aujourd’hui la transition démographique, avec une natalité en baisse et un allongement de la vie en bonne santé doit collectivement nous rendre à l’évidence : nous avons un impérieux besoin des compétences et de l’engagement des travailleurs de plus de 50 ans.
Cette initiative vise à faire évoluer les mentalités, à combattre les stéréotypes et à valoriser les atouts de ces salariés expérimentés pour améliorer le recrutement et le maintien en emploi. Elle se décline en quatre axes.